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C’est ce 22 juin 2016 que l’UNESCO devrait dévoiler le nom de la ville désignée Capitale mondiale du livre 2018 ; un choix qui devrait tenir compte des recommandations de l’association internationale des éditeurs (IPA) et la fédération internationale des associations de libraires (IFLA).

Egalement membre du comité de sélection depuis 2002, l’EIBF (et précédemment IBF) a en effet annoncé sa décision de démissionner, effective ce jour.

« Il nous semble important de partager publiquement les raisons qui nous poussent à ne plus soutenir ce Prix, ou tout du moins les nouveaux critères d’évaluation qui lui seront applicables à partir de cette année » précise Fabian Paagman, co-Président de l’EIBF « L’EIBF a toujours soutenu avec la plus grande fermeté les principes mis en avant dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. Pour l’EIBF il est donc clair que la liberté d’expression représente un principe démocratique fondamental qui se doit d’être respecté en toutes circonstances et dont l’application n’est en aucun cas négociable. Publier et vendre des livres n’est possible que grâce au respect inconditionnel de ce fondement essentiel qu’est la liberté d’expression

Françoise Dubruille, Directrice de l’EIBF, explique: « Démissionner du comité de sélection et quitter mes collègues de l’IPA et de l’IFLA m’attriste profondément. Durant 13 ans, et jusqu’à l’année dernière, nos trois organisations ont mené de vibrantes discussions toujours couronnées de succès afin d’élire la capitale mondiale du livre. A partir ce cette année, suite au remaniement des critères d’évaluation proposés par l’Unesco, notre comité de sélection perd son pouvoir décisionnel et se mue en simple comité consultatif. Tout au long des échanges que nous avons eus avec l’Unesco depuis juin 2015, l’EIBF n’a eu de cesse de rappeler le caractère non négociable du critère de liberté d’expression. Malheureusement, l’EIBF doit constater que son opinion n’a pas été prise en compte et que la liberté d’expression, de publication et de vente de livres n’est pas un critère éliminatoire dans la grille d’évaluation proposée par l’Unesco, en dépit de notre insistance

Pour EIBF, la candidature de toute ville prétendant au titre de capitale mondiale du livre est irrecevable dès lors qu’il est de notoriété publique, ce qui est aisément vérifiable en ligne, que la liberté d’expression n’y est pas entièrement garantie.

De par sa nature même, le livre est un puissant facteur d’ouverture d’esprit. Les libraires ont à cœur de remplir leur mission de passeurs d’idées, d’agents culturels facilitateurs d’accès à la culture et au savoir.

La fédération européenne et internationale des libraires souhaite réitérer, une fois de plus, son soutien inconditionnel à la liberté d’expression, de publier et de vendre des livres.

Pour de plus amples informations veuillez contacter la directrice de l’EIBF, Fran Dubruille
fran@europeanbooksellers.eu ou + 32 475 40 32 34

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